SWICA et le WWF lancent Terra Vital
Terra Vital: pour une nature et des humains en bonne santé

La réserve naturelle d’Espen Riet, à Tägerwilen (TG), est un petit paradis: gazouillis, coassements, pépiements et bourdonnements tentent de se voler la vedette. Et bien que l’eau se soit frayé un chemin jusqu’ici en raison des pluies incessantes, rien ne semble inhabituel au premier regard. Or, les apparences sont trompeuses: peu à peu, en toute discrétion, les néophytes envahissantes telles que la verge d’or et l’impatiente de l’Himalaya gagnent du terrain. Souvent, on ne le constate que quand la biodiversité recule et que les animaux comme les papillons ou les abeilles sauvages ne trouvent plus de quoi s’alimenter. Afin d’enrayer cette évolution, le WWF Suisse s’engage essentiellement par le biais de mesures de revitalisation, de renaturation et d’entretien pour la conservation des marais suisses, dont 90 % ont déjà disparu. SWICA soutient le WWF sur le plan financier, mais aussi sur le fond. Cette collaboration, qui a débuté il y a quatre ans, se concentre sur la santé de l’humain et de l’environnement. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, lors du lancement commun de Terra Vital, des collaboratrices et collaborateurs des deux organisations se soient retrouvés ensemble à arracher les néophytes, de l’eau jusqu’aux chevilles.

Un circuit fermé qui fonctionne

L’exploitation agricole de Timon Schwarz, véritable pionnière en la matière, montre l’importance d’un circuit fermé qui fonctionne. Il n’élève pas plus d’animaux qu’il ne dispose d’aliments et a besoin de fumier. Dans ses cultures fruitières, l’équilibre entre nuisibles et espèces utiles règne; les coccinelles se chargent des pucerons et les chauves-souris ne font qu’une bouchée des carpocapses des pommes et des poires. Dans les années 1970, son grand-père était déjà passé au bio; son père a ensuite choisi Demeter, ce qui signifie que, depuis les années 1980, l’exploitation ne recourt plus aux substances chimiques. Sous l’appellation Naturellement Schwarz, l’agriculteur gère un circuit fermé qui s’autorégule. Il est aujourd’hui avéré qu’une exploitation intensive des sols est nocive à long terme. L’agriculture régénératrice vise à produire une alimentation riche en nutriments. Trois cents exploitations ont été contactées et environ 30 d’entre elles bénéficieront d’un bilan et mèneront de premiers entretiens. Dès le milieu de l’année, des agricultrices et agriculteurs collaboreront avec l’association Agricultura Regeneratio et seront accompagnés durant les trois ans à venir, en particulier eu égard aux six points suivants:

• Promotion de la santé des sols et optimisation des cycles nutritifs
• Promotion des espèces et des milieux, ainsi que de leur diversité
• Promotion de la protection climatique et de la qualité de l’air
• Amélioration de la garantie de l’utilisation rationnelle et de la protection des ressources en eau
• Soutien à une contribution à une alimentation saine, variée et respectueuse de l’environnement
• Promotion du bien-être, de la santé et de l’économicité
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Aux yeux de Thomas Vellacott, CEO du WWF Suisse, et de Reto Dahinden, CEO de SWICA, il est évident que le projet Terra Vital est bénéfique aux deux organisations: il permet à toutes deux de recourir à leurs compétences, pour la santé de la nature et pour celle de l’humain. Et travailler ensemble est garant non seulement d’une plus grande simplicité, mais aussi d’une meilleure efficacité. Pour le bien des générations à venir.

La page du projet Terra Vital fournit régulièrement de nouvelles informations